Aperam Châtelet, site spécialisé dans le traitement de l’inox, fournit les différentes tôleries du groupe multinational. L’équipe syndicale CSC Metea revient sur son travail pour améliorer celui des 430 ouvriers du site.
Propos recueillis par David Morelli
Un de nos grands combats est sans doute celui réalisé au bénéfice des travailleurs avec un contrat précaires: CDD et intérimaires. Nous intégrons de plus en plus les droits des intérimaires dans nos accords afin qu’ils bénéficient des mêmes avantages que les travailleurs fixes, mais nous travaillons aussi à rendre plus solides les contrats précaires en négociant un cadre qui leur permettra d’obtenir un contrat stable après un certain temps. En 2023, 7 intérimaires sont passés en CDD et auront leur CDI cette année.
Nous sommes attentifs à l’accueil des intérimaires. Quand ils arrivent, ils sont encadrés par des travailleurs chevronnés qui leur donnent la meilleure formation possible. Nous sommes donc réticents à un turn-over trop important: changer de travailleur tous les 3 à 6 mois ne permet pas de leur offrir une formation correcte. Nous travaillons à améliorer la sécurité et à sensibiliser sur cette question. Il est important de ne pas dormir sur les acquis: on peut toujours mieux faire, on doit toujours s’améliorer.
Notre aciérie et notre laminoir fonctionnent quasiment en continu, même le week-end. À un certain âge, l’organisme est usé par un travail et des horaires pénibles. Nous travaillons donc à l’aménagement de fin de carrière pour les travailleurs âgés. Les derniers AIP négociés en entreprise nous ont permis d’ajouter des jours de congés aux travailleurs plus âgés.
Nous voulons être présents sur le terrain: nos militants sont répartis dans tous les services et communiquent au sein de leur service. Cette communication en cascade circule rapidement et est lue par les travailleurs, dont les plus jeunes. Cela implique les militants dans la vie de la communication: elle n’est pas réservée aux délégués. Un objectif pour les quatre années à venir est d’élargir cette manière de fonctionner.
On souhaite également aboutir à une communication juste: nous donnons priorité à l’exactitude de l’information que nous communiquons aux travailleurs plutôt qu’à la vitesse, même si elle reste un facteur important. Toute l’équipe est impliquée à tous les niveaux de décision. C’est important, car pour être solide, une pyramide a besoin de sa base.
© CSC Metea