Les TSE entretiennent avec les ALE une relation particulière, et nous voulons peser sur les décisions qui les concernent. Il était important de commencer par une enquête, pour avoir une vision actualisée et mesurée du dispositif des ALE après régionalisation. Ce qui va nous permettre d’affiner nos positions et d’avoir des propositions constructives. (…)
Tant qu’aucune autre solution pour l’emploi et les besoins sociaux de proximité n’émerge et qu’aucun statut correct pour les personnes dites éloignées du marché du travail ordinaire n’a été trouvé, les TSE plaident pour le maintien de ce dispositif qui a prouvé son efficacité, et qui répond à certains besoins malgré les nombreux manquements (absence de statut, destruction d’emploi…). Mais il doit être adapté. Les TSE exigent donc:
- Le caractère volontaire de la prestation ALE.
Il n'est pas question d'obliger des gens à prester dans les conditions de l’ALE. Il n'y a que l'emploi de qualité qui doit pouvoir être imposé.
- La revalorisation des prestations.
Le montant de 4,10 euros par heure est trop bas.
- La prise en considération des prestations ALE pour une dispense des contrôles du Forem.
Étant donné le profil d’une part importante des prestataires, et le fait que les prestations peuvent occuper une part importante de la journée, la dispense de recherche d’emploi doit être rétablie.
- La prise en compte de l’activité exercée en ALE lors des évaluations de recherche d’emploi par le Forem.
Certaines personnes prestent jusqu’à 70h par mois. Ces prestations ne peuvent être ignorées comme si la personne ne prestait pas.
- Le maintien de la gestion paritaire du dispositif dans le cadre de la concertation sociale et de l’autonomie des conseils d’administration et le maintien de la gestion paritaire des entreprises Titres-services «sui generis», en raison de la qualité des conditions de travail dans le cadre de la concertation et de l’autonomie des CA.
Tant dans les ALE que pour les entreprises titres-services, la concertation sociale doit s’imposer partout, car les ALE sont un instrument de politique de l’emploi. Les interlocuteurs sociaux ne peuvent pas en être exclus.
- Préservation de l’ancrage local du dispositif.
Ces activités entrent dans le cadre d’un emploi de proximité qui répond à des besoins locaux qui en général ne sont pas rencontrés et qui donc ne peuvent pas être délocalisés. Une fois l’activité bien installée physiquement et dans le temps, elle devrait absolument se muer en emploi durable. Le rôle de tremplin deviendrait alors effectif.
- Mise en relation du dispositif des ALE avec le développement de territoires zéro chômeurs de longue durée.
Ce dispositif est une piste qui doit permettre à l’ALE de se moderniser.
- Un accompagnement adapté et de qualité pour chaque demandeur d’emploi.
Pour les TSE, le dispositif a besoin de cette orientation pour lui redonner du souffle et renforcer son rôle de tremplin tout en revalorisant et en redonnant de la fierté aux prestataires.