La CSC a inauguré une série d’interpellations aux partis de la majorité du gouvernement pour rappeler les préoccupations et les revendications des travailleurs et travailleuses en 2023.
David Morelli
«Les travailleuses et travailleurs souhaitent que vous bossiez pour eux en 2023». C’est par ce message, mentionné sur une grande bâche installée devant les sièges des trois partis francophones de la majorité gouvernementale, que la CSC a accueilli, ce 9 janvier, les responsables du PS et d’Ecolo qui se réunissaient en bureau de parti, et du MR, qui tenaient un conseil de parti. Des délégations de la CSC ont distribué à leur arrivée les vœux de la CSC, qui prenaient la forme des attentes prioritaires des travailleurs: augmentations de salaires bruts, blocage des prix de l’énergie au niveau national, maintien de l’indexation automatique des salaires, transfert fiscal du capital vers le travail, réforme des pensions non sexiste, retour aux formules de crédit-temps précédentes, non-extension des flexi-jobs, etc. Les délégations ont été reçues par les différents partis.
Au siège du MR, la délégation n’a pu, à l’issue de leur entretien avec les membres du conseil de parti, qu’acter les désaccords vis-à-vis des revendications qu’elle leur a exposé. Notons que, la veille, une délégation de la CSC Charleroi – Sambre & Meuse s’était rendue au Bois du Cazier pour accueillir, sous la forme d’une «Haie de déshonneur», les politiques à l’occasion des vœux du MR Hainaut.
Côté PS, son président, Paul Magnette, a exprimé son adhésion aux revendications portées par la CSC. Les membres du bureau ont par ailleurs signé la bâche. Enfin, Ecolo a également marqué son accord quant aux revendications exposées par la CSC, à l’exception notable, pour Ecolo, du blocage des prix de l’énergie au niveau national, qu’ils jugent «trop risqué financièrement pour la Belgique».
«Nous inaugurons ici une série d’interpellations qui dureront aussi longtemps qu'il le faudra. Ces actions s'inscrivent dans la continuité de celles menées jusqu'à maintenant et visent à ce que la facture d'énergie reste payable pour les ménages», déclare Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC. «Les mesures prises par le gouvernement valant jusque fin mars, nous verrons à ce moment dans quelle mesure nous devrons remettre un coup d'accélérateur pour rappeler que la crise de l'énergie, elle, ne s'arrêtera pas le 31 mars.»