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L'info n°423/02/2024

BIOPHARMACEUTIQUE

Un congé de parentalité étendu à 16 semaines

Chez Takeda Global, indépendamment de leur genre ou orientation sexuelle, les salariés qui accueillent un enfant ont désormais droit à un congé parental étendu, rémunéré à 100%. Delphine Delhaye, déléguée CSC bâtiment – industrie & énergie (CSCBIE) sur le site de Takeda à Lessines, nous en dit plus.

Propos recueillis par Donatienne Coppieters

L’annonce faite aux travailleurs de Takeda a fait l’effet d’une petite révolution. Depuis ce 1er janvier 2024, les travailleurs et travailleuses de l’entreprise – ouvriers, employés et cadres – ont le droit de prendre un congé de parentalité étendu de 16 semaines, indemnisé à 100% par l’employeur, qui complète le montant de la mutuelle. Les mères, les pères et les coparents y sont tous éligibles.

Une initiative d’entreprise

Delphine Delhaye est opératrice technique sur une ligne d’emballage et déléguée CSC. Elle détaille les objectifs de cette mesure. «Cela ne résulte pas d’une demande syndicale, et les représentants syndicaux n’ont joué aucun rôle dans son élaboration, explique-t-elle. Lorsque le projet nous a été présenté, nous-mêmes avions du mal à y croire. L’objectif de Takeda est de garantir à ses collaborateurs un congé qui favorise une plus grande équité entre les différentes formes de parentalité – maternité, paternité, congé d’adoption – et assure une meilleure inclusion des parents. Il vise également à offrir à ses collaborateurs un moyen de trouver un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Takeda a choisi de faire un grand pas en avant, car le bien-être de ses employés est une priorité. L’entreprise est guidée par une philosophie d’entreprise axée sur l’inclusion, l’équité et la diversité. Le congé de parentalité étendu est un moyen concret de la mettre en pratique.»

À propos de Takeda

Takeda est une entreprise biopharmaceutique mondiale présente dans 80 pays et régions dont le siège est à Tokyo au Japon. Le site de Lessines est l’un des plus grands sites biopharmaceutiques en Belgique. Il compte près de 1.200 travailleurs (11% d’ouvriers, 57% d’employés et 32% de cadres) dont 62% d’hommes et 38% de femmes.


En Europe et au Canada

L’initiative a bien sûr été très bien accueillie par l’ensemble des travailleurs et des délégations syndicales. «Les congés de maternité/paternité au niveau mondial étant très différents en termes de législations, il a fallu trouver un juste équilibre avec ces seize semaines. Les travailleurs et travailleuses de Takeda en Europe et au Canada ont d’ores et déjà droit à ce congé de parentalité étendu de seize semaines et totalement indemnisé, explique Delphine. Un projet qui sera déployé à terme dans d’autres parties du monde, car l’entreprise est présente dans plus de 80 pays et régions».

Bien sûr, il y a des règles à suivre, et les demandeurs doivent tenir compte de l’organisation du travail. La personne intéressée doit avertir son responsable du souhait de bénéficier de son congé de parentalité étendu trois mois à l’avance, et les dates peuvent être adaptées en fonction des besoins du travail. L’entreprise préfère aussi que les 16 semaines soient prises en une fois.

Très enthousiaste, Delphine veut faire passer le message: «Takeda montre qu’il est possible de prendre une mesure favorable à l’équilibre vie professionnelle-vie privée de ses travailleurs et travailleuses. Il faut juste la volonté de la mettre en place. Passez l’info: c’est possible de le faire!»

Ce genre de mesures est possible, avec de la volonté!

Les conditions de cette mesure

  • Les employés sont éligibles à partir de la date d’embauche, sous réserve de l’achèvement de toute période probatoire applicable. 
  • Le congé de parentalité étendu doit être pris dans les 12 mois suivant la date de naissance de l’enfant ou la date de placement en cas d’adoption. 
  • Si les deux parents sont employés par Takeda, ils auront tous les deux droit à un congé payé d’une durée équivalente. 
  • Tout maintien de salaire obligatoire fourni par des programmes gouvernementaux serait déduit du salaire à 100%, c’est-à-dire que Takeda complète le salaire à 100% dans ces cas.


© Joannie Hennebert