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L'info n°0224/01/2025

Une politique industrielle ambitieuse est indispensable

La CSC a adopté un plan en 14 points en matière de politique industrielle ambitieuse1. Ce plan constituera le fil conducteur du syndicat dans le cadre des discussions au sein du Groupe des Dix. Pour Marie-Hélène Ska, secrétaire générale de la CSC, une politique industrielle ambitieuse est nécessaire.

Piet Van den Bergh


«Les pouvoirs publics ont un rôle important à jouer,
a déclaré Marie-Hélène Ska. Ils doivent créer de manière coordonnée les conditions-cadres et les réglementations nécessaires pour investir dans des projets durables. Le gouvernement fédéral et les Régions devraient dresser une liste des secteurs stratégiques et des biens qu’il est préférable de produire ici. L’aide publique devrait donner la priorité aux entreprises ayant une valeur ajoutée sociale et environnementale. Les marchés publics durables doivent être généralisés. L’économie circulaire doit être promue dans tous les secteurs. Cela permet à la fois de réduire notre dépendance vis-à-vis des ressources et les émissions de gaz à effet de serre. Des milliers d’emplois décents doivent être créés dans les secteurs clés de la transition écologique (rénovation des bâtiments, alimentation durable, etc.) et des programmes de formation et de reconversion professionnelle doivent être développés à cet effet. La course aux subventions que se livrent actuellement les pays européens doit cesser. Ce qu’il faut, c’est une coordination européenne et un financement de la politique industrielle. Les accords de libre-échange doivent inclure des clauses réalistes sur le travail, les droits humains et la protection de l’environnement. L’industrie a également besoin d’une politique énergétique tournée vers l’avenir. Au niveau des secteurs et des entreprises, des plans de transition juste doivent être élaborés pour préparer au mieux les travailleurs aux changements.»

«Nous avons notre mot à dire»


«En tant qu’organisation syndicale, nous voulons avoir notre mot à dire sur la politique industrielle, à tous les niveaux afin que tous les intérêts des travailleurs soient pris en compte dès le départ, y compris ceux des travailleurs des sous-traitants. Des efforts supplémentaires doivent être consentis en matière d’apprentissage tout au long de la vie, de développement et d’amélioration des compétences… Des investissements massifs doivent être réalisés dans des innovations utiles à la société. Les chaînes de valeur mondiales doivent être rendues plus robustes, plus durables, plus transparentes. Enfin, la Loi Renault doit être révisée afin que les travailleurs et leurs représentants, y compris ceux des sous-traitants, soient mieux informés et consultés qu’aujourd’hui lors des restructurations»
, revendique Marie-Hélène Ska.

L’aide publique devrait donner la priorité aux entreprises ayant une valeur ajoutée sociale et environnementale. Les marchés publics durables doivent être généralisés.

L’Europe industrielle, c’est avec nous!

Le 5 février 2025, une action est organisée à Bruxelles pour attirer l’attention des décideurs européens sur l’urgence de défendre nos emplois industriels et de bâtir une transition juste et résiliente pour les travailleurs. Pour Patrick Vandenberghe, président de la CSCBIE, «nous avons un besoin urgent d’une politique industrielle forte et durable en Europe. En investissant dans nos travailleurs et dans des infrastructures modernes, nous pouvons construire une Europe résiliente. Nous exigeons une politique industrielle qui soit non seulement économiquement, mais aussi socialement et écologiquement durable. Des emplois industriels de qualité pour tous, c’est ce pour quoi nous nous battons et c’est ce que les travailleurs méritent!».


1 À retrouver dans la version digitale de votre journal sur www.linfo-csc.be ou dans l’app gratuite.