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Le personnel de Thalès Alenia Space en grève
Les travailleurs de Thalès Alenia Space à Charleroi se sont mis en grève le vendredi 10 janvier pour dénoncer la volonté de la direction d’avoir recours à des travailleurs externes malgré ses intentions de licenciements.
D.Mo.
Début 2024, l’entreprise franco-italienne Thalès Alenia Space annonçait la suppression de 1.300 emplois sur divers sites européens dans le cadre d’une réorganisation. Celle-ci se traduit, sur le site de Charleroi, par la volonté de licencier 115 personnes, dont environ un quart concerne le personnel ouvrier, dans le cadre d’une procédure Renault (à lire dans L’Info n°20, 2024).
Alors que, depuis huit mois, les réunions se succèdent entre la direction et les représentants des travailleurs, aucun accord n’était encore intervenu entre les parties, la direction n’apportant pas suffisamment de réponses aux questions des délégués syndicaux.
Le 10 janvier dernier, les travailleurs ont décidé d’arrêter le travail suite à l’annonce du souhait de la direction de maintenir dans l’entreprise 20 travailleurs externes, notamment des intérimaires, pendant que, parallèlement, elle procèdera au licenciement des travailleurs en CDI qui bénéficient, pour la plupart, d’une grande ancienneté au sein de cette entreprise.
L’action du front commun syndical CSC-FGTB a porté ses fruits: la direction a accepté de revoir à la baisse tant le nombre de personnes à licencier que le nombre d’intérimaires et de consultants qui resteront dans l’entreprise lorsque les licenciements auront eu lieu.
Le 20 janvier, le personnel, toutes catégories confondues, a accepté le plan social à 81%. Une victoire qui amène un peu d’espoir dans ce contexte morose.
© CSC Charleroi – Sambre & Meuse
