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L'info n°0224/01/2025

120 demandes d’aides-ménagères déposées chez Fedris

Le 4 décembre dernier, la CSC Alimentation et Services et la FGTB Titres-Services ont déposé 120 demandes d’aides-ménagères auprès de Fedris afin que certaines maladies dont elles souffrent soient reconnues comme étant des maladies professionnelles (à lire dans L’Info n°21, 2024).

En multipliant les dossiers, la CSC espère faire bouger les choses et obtenir une juste compensation pour les travailleurs et travailleuses ayant été victimes d’un travail qui les a rendus malades!

«Nous sommes un secteur oublié par les politiciens»


Ewa K., travailleuse dans les titres-services, offre un témoignage éloquent de l’état de santé de ces travailleuses.

«Je travaille en tant qu’aide-ménagère depuis presque 30 ans. J’ai déjà subi trois opérations: deux du canal carpien et une autre suite à une luxation au niveau du coude qui n’a pas bien fonctionné. Je continue à en souffrir au quotidien. Mon médecin estime que ces problèmes ont été causé par mon travail. Et pourtant, je n’ai jusqu’à présent pas été reconnue comme souffrant d’une maladie professionnelle. Mon dossier figure parmi les 120 qui ont été déposés le 4 décembre auprès de Fedris. J’avais déjà introduit une demande de reconnaissance en maladie professionnelle auprès de Fedris lors de ma première opération qui remonte à dix ans. Fedris me demande encore aujourd’hui toujours plus de documents, des preuves des soins administrés etc. C’est très compliqué de monter un dossier complet, car il y a dix ans, tout n’était pas encore numérisé.
Je suis reconnaissante aujourd’hui envers la CSC de s’être impliquée activement dans notre combat. Nous sommes un secteur complètement oublié par nos politiciens. Il y a de graves problèmes de prévention, les employeurs ne font rien. Grâce à l’action de notre syndicat, nous espérons que la situation s’améliorera. Aujourd’hui, j’ai 58 ans et si rien ne change, je ne vois pas comment je pourrais travailler jusque 67 ans. Et nous sommes très nombreuses dans le même cas!»