Une nouvelle norme internationale du travail, baptisée «Recommandation pour un apprentissage de qualité» a été approuvée lors de la Conférence internationale du travail.
En Belgique, cette nouvelle norme concerne notamment les formations en alternance.
Cette norme donne aux États-membres les orientations à suivre en termes de politique et de développement de systèmes d’enseignement et de formation professionnelle en alternance.
En Belgique, il s’agit des étudiants qui suivent un système de formation en alternance, ou de l’enseignement professionnel à temps partiel, combinant études et apprentissage professionnalisant dans le milieu du travail. Au niveau international, il a à présent été convenu que ces étudiants doivent avoir droit, entre autres, à la sécurité sociale, à des vacances et à une rémunération décente lorsqu’ils suivent une formation dans des systèmes similaires, ailleurs dans le monde.
Dans de très nombreux pays, ces contrats d’apprentissage sont surtout monnaie courante dans le circuit du travail informel, où les jeunes doivent travailler dans des conditions difficiles et à partir d’un trop jeune âge. Cette norme doit donner à ces pays les outils nécessaires pour intensifier la lutte contre le travail des enfants, et pour donner aux jeunes en formation un accès à du travail décent, et à des contrats à part entière. La norme de travail ayant été approuvée, c’est à l’OIT de veiller à sa mise en œuvre et à son respect.
Dans les discussions, la CSC a insisté sur les droits internationaux des enfants et sur la vulnérabilité des jeunes sur le marché du travail. Il est fondamental que les systèmes de formation et de travail en alternance garantissent une bonne protection au travail, un enseignement de qualité, un bon encadrement, des objectifs clairs concernant l’apprentissage, et suffisamment de temps libre. Comme les jeunes éprouvent souvent des difficultés à se débrouiller seuls lors de leur entrée sur le marché du travail, la norme comporte également des clauses sur le mentorat et l’accès à des systèmes de plaintes.
La CSC est extrêmement satisfaite de ce texte, qui démontre également que la concertation au niveau international est loin d’être morte et enterrée.
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