Le numérique crée beaucoup d’incertitudes pour les seniors.
Les militantes et militants de la CSC Seniors se sont réunis en groupes de travail pour échanger sur la manière dont ils appréhendent la numérisation dans cinq domaines: banques, santé, administration, culture et mobilité.
D.Mo
Globalement, plusieurs points saillants traversent l’ensemble de ces thématiques. Tout d’abord, la crainte de la perte de la relation humaine entre la personne et le représentant de l’institution privée ou publique. La déshumanisation produite par le numérique crée beaucoup de peur, d’incertitudes et d’insécurité pour les seniors. La question de la confiance et de la confidentialité et la sécurisation des données, particulièrement au niveau de la santé, est également évoquée.
Ensuite, si certains avantages de la numérisation sont appréciables, le constat est fait que ce ressenti positif est largement lié au matériel à disposition et aux compétences de l’utilisateur. Elle peut par contre constituer un obstacle, une source de stress pour les personnes – tous âges confondus – qui ne se débrouillent pas bien avec la technologie ou qui ne possèdent pas les outils adéquats. Elles n’ont dès lors pas d’autres choix que de faire appel à la famille, à une personne de confiance, ou à une aide familiale, pour effectuer des opérations de plus en plus numérisées: prise de rendez-vous chez le médecin, commande de documents administratifs ou de titres de transport…
Les efforts qui doivent encore être faits par les secteurs privés et publics pour réduire les inégalités d’accès transparaissent dans ces témoignages: formations, alternatives physiques au numérique, lieux et personnes d’assistance, facilitation de la mobilité pour accéder aux guichets «physiques» existant encore, etc.
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