Pour Benoît Dassy, secrétaire régional bruxellois de la CSC, «en plus des priorités émise lors du Congrès de la CSC Bruxelles 2022, qui ciblaient le développement d’une Région solidaire, d’un emploi de qualité pour toutes et tous et une protection sociale renforcée, neuf enjeux complémentaires sont à souligner». Synthèse de ces enjeux.
Adapt. D.Mo.
Nous exigeons la non-distribution de dividendes pour les entreprises qui ont été soutenues durant les crises Covid et énergétique. Des vérifications doivent avoir lieu. Par ailleurs, les critères permettant l’orientation des aides publiques vers les entreprises socialement exemplaires doivent être affinés pour correspondre aux différentes réalités sectorielles.
Un accord doit être conclu entre les opérateurs régionaux et ferroviaires de transports en commun, permettant l’établissement d’un abonnement social. Son paiement doit pouvoir se faire de manière mensuelle, sans désavantage par rapport au prix annuel.
L’aménagement du territoire doit être à la hauteur des enjeux de long terme: développement de quartiers multifonctionnels, de logements sociaux et d’équipements collectifs. L’espace pour le développement économique doit faire de la place pour la production urbaine.
La CSC rappelle ses revendications en matière de gel et d’encadrement des loyers et réclame le maintien de conditions d’octroi simplifiées du statut de client protégé pour éviter à de nombreux ménages des conditions indignes en matière d’énergie.
Les pouvoirs publics doivent tout mettre en œuvre pour offrir un parcours de formation vers l’emploi, sur base volontaire, le plus sécurisé et personnalisé possible, particulièrement pour les groupes vulnérables. L’offre publique et non-marchande d’emploi devrait également être développée. La carte d’accès aux emplois publics pour les bruxellois n’ayant pas le CESS doit être réactivée.
Pour que les dynamiques de transition ne se fassent pas au détriment des plus fragiles, les solutions impliquant l’adaptation des comportements doivent être concertées avec les parties prenantes, les financements doivent être supportés par les plus aisés et la sécurité des trajectoires professionnelles doivent être assurées.
Nous demandons un renforcement du service d’accompagnement, un dossier et une procédure de contrôle qui soient aussi accessibles que possible au demandeur d’emploi. Ce contrôle doit être le plus transparent et objectif possible. Une collaboration efficace entre Actiris et les syndicats pour l’accompagnement des personnes contrôlées doit être maintenue.
Nous plaidons pour que les dispositifs d’ISP gardent leur mission d’éducation permanente et d’accompagnement psychosocial ainsi que d’alphabétisation. Ils doivent permettre d’intégrer une proportion de détenteurs du CESS qui rencontrent des difficultés socio-professionnelles. Une révision du financement du secteur est nécessaire.
La CSC bruxelloise entend jouer son rôle de manière responsable en la matière. Si la méthode des priorités partagées semble porter des fruits, elle ne peut pas limiter les éventuelles critiques du texte concret. La CSC demande un retour plus régulier – voire obligatoire – de la part du gouvernement sur les raisons pour lesquelles il choisit de s’éloigner des recommandations émises par les partenaires sociaux.