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Agir pour une meilleure reconnaissance des maladies professionnelles
Le 4 décembre dernier, la CSC et la FGTB ont déposé 120 demandes d’aides-ménagères auprès de Fedris, l’agence fédérale des risques professionnels. Les deux syndicats demandent que les troubles musculosquelettiques soient reconnus comme maladies professionnelles.
David Morelli
200 aides-ménagères étaient présentes lors du dépôt des dossiers.
Quelques chiffres: une aide-ménagère sur cinq est en incapacité de travail1 et une sur trois souffre quotidiennement de maux de dos et de douleurs musculaires et articulaires2. Les aides-ménagères sont 35 fois plus susceptibles de souffrir de troubles musculosquelettiques que la moyenne3. Les symptômes augmentent à mesure que l’on travaille dans ce secteur. Le lien avec le travail est donc évident. Malgré cela, Fedris continue de refuser régulièrement les demandes de reconnaissance comme maladie professionnelle. Ce n’est qu’exceptionnellement qu’une demande est acceptée, et les refus contestés devant le tribunal du travail aboutissent plus d’une fois sur deux à une approbation4.
En quelques semaines, suite à un appel de la CSC et de la FGTB au secteur, plus de 500 aides-ménagères ont fait part de leurs douleurs musculaires et articulaires au niveau des membres supérieurs. Ces troubles ont fait l’objet d’un examen médical approfondi. Les 120 dossiers qui en sont issus ne sont que la partie émergée de l’iceberg: plusieurs milliers d’autres travailleurs du secteur souffrent de troubles causés par leur travail.
En déposant ces demandes en grand nombre, les syndicats espèrent, rentre autres, obtenir une adaptation de la réglementation pour inclure certains troubles des aides-ménagères dans la «liste fermée» de Fedris, débouchant sur une reconnaissance quasi automatique. À l’issue du rassemblement, une délégation a été reçue par la direction de Fedris. Un nouveau rendez-vous est prévu en janvier prochain.
Une aide-ménagère sur cinq est en incapacité de travail et une sur trois souffre quotidiennement de maux de dos et de douleurs musculaires et articulaires.
1. Étude Securex.
2 Étude sectorielle Idea Consult, 2022.
3. Étude ULB, 2021.
4. Source: RTBF.
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