La facture est trop salée pour les jeunes!
Les Jeunes CSC demandent à l’ensemble des partis de prendre leurs responsabilités après le 9 juin en assurant un investissement de 100 millions pour la jeunesse. Ce n’est pas aux jeunes à payer cette facture beaucoup trop salée.
D. Mo.
Des sacs de sel symbolisaient l’addition «trop salée» que doit payer la jeunesse.
Le 5 juin dernier, les Jeunes CSC ont participé, avec la Fédération des étudiants francophones et les Jeunes FGTB, à une mobilisation visant à dénoncer les 300 millions d’euros d’économie réalisées sur le dos des jeunes en les excluant de la sécurité sociale. «Depuis dix ans, ce sont plus de 200.000 jeunes qui ont été exclus de la sécurité sociale. C’est injuste et inefficace. La Banque nationale de Belgique a montré que ça n’a pas permis d’augmenter l’emploi des jeunes. Une étude de la KULeuven explique que ces mesures ont dégradé les conditions de travail des jeunes», déclare Nel Van Slijpe, responsable national des Jeunes CSC.
Amandine, une jeune étudiante, témoigne. «À cause du Covid, je n’ai pas pu finir l’année en temps et en heure. Donc, je ne rentre plus dans les conditions pour bénéficier de mon droit à la sécurité sociale». Loïc, un jeune travailleur, est aussi dans une situation difficile. «Après trois ans de recherche active d’emploi, j’ai perdu mes allocations. Du jour au lendemain, je me suis retrouvé sans revenu, ça rend encore plus difficile de trouver un boulot…», explique-t-il. Les jeunes devraient avoir le droit de chercher un boulot qui correspond à leurs études et de bonne qualité.
Une délégation de jeunes s’est rendue au cabinet du ministre du Travail, Pierre-Yves Dermagne, afin de lui déposer les 2.500 signatures récoltées pour réclamer un meilleur accès à la sécurité sociale après les études. Les Jeunes CSC demandent que 100 millions d’euros soient alloués pour réduire le stage d’attente à 75 jours, permettre l’accès à l’allocation d’insertion jusqu’à 30 ans, sans limite dans le temps et sans condition de diplôme. La jeunesse, c’est l’avenir, et, pour les jeunes, il est temps d’y investir!
© Romain Balant