«Le chômage, ça peut arriver à tout le monde!»
Le 3 juin dernier, une petite centaine de militants des Travailleurs sans emploi de la CSC (TSE) s’est rassemblée devant le siège du MR pour dénoncer la limitation dans le temps des allocations de chômage, et les préjugés qu’elle véhicule.
D. Mo.
Les manifestants ont dénoncé les «fake news» véhiculées par la campagne du MR.
«Nous nous sommes réunis pour dénoncer et contester leur campagne d’affichage qui stigmatise les chômeurs. Comme si les chômeurs étaient au chômage sans fin parce qu’ils le souhaitent!», explique Khadija Khourcha, responsable des TSE. Une délégation de militants a rencontré à cette occasion des représentants du parti libéral, dont leur président. À travers des témoignages, ils ont tenté de montrer que leur réalité était à mille lieues des préjugés véhiculés par le MR durant sa campagne. Comme Djibril, qui a expliqué ses difficultés à être embauché malgré ses diplômes et son appétence à travailler, ou Losseni, qui, malgré sa formation d’aide-ménager et ses nombreuses candidatures, n’est jamais rappelé à l’issue de ses entretiens. Dans les faits, ils cherchent du travail, et acceptent même parfois des emplois qui ne sont pas du tout convenables parce qu’ils veulent sortir du chômage. «Nous avons également présenté nos arguments quant à la limitation des allocations de chômage, qui est injuste et inefficace, parce qu’elle ne mènera pas forcément ces personnes vers l’emploi. C’est une fake news, qui conforte les préjugés qui touchent les chômeurs», conclut Khadija Khourcha.
© Romain Balant