L’actualisation en cours de la directive amiante de 2009 constitue une avancée notable dans la protection de la santé des travailleurs, en particulier pour ceux du secteur de la construction.
David Morelli
De nombreux travailleurs sont exposés à l’amiante lors de la rénovation de bâtiments.
Le 27 juin dernier, les députés européens, les États membres et la Commission européenne sont parvenus à un accord important concernant la révision de la directive amiante. Ce texte européen, datant de 2009, vise à protéger les travailleurs contre les risques liés à l’amiante, que l’on trouve encore dans de nombreux bâtiments. À l’heure où l’Europe met fortement l’accent sur la rénovation des bâtiments pour diminuer les dépenses énergétiques et atteindre les objectifs climatiques, cette directive devait être révisée.
En quoi consiste cette révision? Cette mise à jour offre une plus grande protection pour tous les travailleurs européens. En 2030 au plus tard, la valeur d’exposition à l’amiante devra être cinquante fois inférieure à la limite actuelle. La valeur limite devra ainsi passer de 100.000 fibres par mètre cube d’air à 10.000 fibres. Dans un deuxième temps, cette limite descendra à 2.000 fibres, une norme à laquelle les États membres ont six ans pour se conformer.
Au cours de cette période, une nouvelle méthode de mesure devra également être mise en œuvre. L’accord prévoit également des mesures de protection supplémentaires, telles que des procédures de décontamination pour les travailleurs afin d’éviter une exposition secondaire à l’amiante, et une formation supplémentaire pour les travailleurs chargés de l’enlèvement de l’amiante.
Cet accord va maintenant être soumis au Parlement européen. Une fois ce dernier approuvé, les États membres auront deux ans pour le transposer en droit national.
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En 2030,
les nouvelles normes européennes seront en vigueur.