«L’avenir de demain est entre nos mains»
Le premier congrès de la Fédération mouvement CSC Bruxelles s’est tenu le 30 septembre dernier. Cette journée, à marquer d’une pierre blanche, fut riche en débats et en rencontres. Elle a aussi été marquée par l’approbation de nombreuses résolutions et lignes de force qui baliseront le travail de la fédération pour les prochaines années.
Tom Meremans
Ce premier congrès a réuni quelque 150 participants et participantes. Outre les traditionnels votes du règlement d’ordre intérieur et des modifications des statuts, le congrès a voulu mêler dans son programme tant un coup d’œil dans le rétroviseur qu’une vision commune de l’avenir à partager. Le titre même du congrès mettait particulièrement en avant ce dernier aspect: «L’avenir de demain est entre nos mains».
Un rapport d’activités a été présenté et plusieurs groupes spécifiques et services ont été mis à l’honneur. Tantôt à travers la mélodie d’un harmonica pour les Seniors CSC, d’un chant a capella pour les Femmes CSC, de vidéos pour les TSE (Travailleurs sans emploi), les services Migrants et Diversité de la CSC, ou encore via des présentations inspirantes pour les Jeunes CSC et Brise (climat).
Après s’être réparti le travail en deux sections, les mandataires du congrès ont procédé à l’approbation en plénière de différentes lignes de force, résolutions d’activité et d’actualité.
En ce qui concerne les lignes de force, l’accent a porté à la fois sur le renforcement de la collaboration et de la solidarité entre centrales professionnelles et mouvement interprofessionnel, mais aussi sur l’éducation permanente comme moyen d’action afin de voir, juger et agir ensemble. Le développement de l’action locale interprofessionnelle ainsi que la démocratie dans le syndicat et dans la société ont également été des lignes de force cruciales.
Le congrès permet de déterminer les lignes de force qui balisent le travail de la fédération pour les années à venir.
Du côté des résolutions d’activité, les mandataires ont entériné la volonté de poursuivre l’action contre le racisme et de marquer davantage une présence active de l’ensemble des organisations sur le terrain. La revendication d’une réduction collective du temps de travail, la volonté de faire du 16 juin une date-clé concernant la lutte pour la reconnaissance du travail invisible des migrants et migrantes, de créer les «maisons syndicales de la CSC» comme lieux de rencontre pour les travailleurs/travailleuses et allocataires sociaux en lutte, tout comme celle d’accompagner les coursiers victimes de l’uberisation ou encore d’améliorer l’accessibilité physique et téléphonique aux centres de services ont été adoptées à l’écrasante majorité des voix.
Finalement, les résolutions d’actualités ont également été approuvées: poursuite du soutien à la Palestine en marquant davantage de solidarité, lutte contre la désorganisation sociale tout en favorisant la solidarité internationale, préservation du respect des choix des femmes et de l’accès à des services de santé accessibles à toutes, et enfin faire en sorte que les travailleurs et travailleuses avec ou sans papiers victimes de violence puissent faire valoir leurs droits.
Comme le dit le dicton «Les paroles s’envolent, les écrits restent», les textes sont désormais officiellement écrits, amendés et validés. La théorie doit maintenant faire place à l’action pour les quatre prochaines années, et faire de ces intentions de nombreuses victoires syndicales futures!
Le congrès du CRB et, le lendemain, celui de la Fédération mouvement CSC Bruxelles, a permis aux militants de découvrir une exposition photographique proposée par le Comité des travailleurs migrants sans papiers de la CSC Bruxelles. Les photos présentées sont l’œuvre d’Abdulazez Dukhan, artiste syrien réfugié en Belgique, engagé dans la défense des droits des migrants. Ses photos captent des morceaux de vie de toutes ces personnes. Son objectif: rendre visible la réalité trop souvent ignorée de la terrible exploitation d’hommes et de femmes corvéables à merci et ce d’autant plus lorsqu’ils et elles n’ont pas de titre de séjour. La CSC Bruxelles dénonce le continuum de l’exploitation économique et lutte pour une reconnaissance des travailleurs et travailleuses sans papiers par l’obtention d’un statut légal.