Chaque année, des milliers de jeunes entrent sur le marché du travail pour la première fois. Leur sécurité doit être une priorité.
Anaëlle Akwesi & Eva Van Laere (adapt. DMo)
Moins expérimentés et donc moins conscients des risques, les jeunes sont plus vulnérables aux accidents du travail. C’est pourquoi le Code du bien-être au travail prévoit des mesures supplémentaires à la protection des jeunes, c’est-à-dire les travailleurs âgés de 15 à 18 ans qui ne sont plus soumis à l’obligation scolaire à temps plein, les jeunes sous contrat d’apprentissage ou engagés dans un parcours de formation, les apprentis et les étudiants jobistes.
Les jeunes doivent être informés préalablement par l’employeur des risques liés à leur travail, des règles de sécurité et des procédures d’urgence à suivre en cas d’incendie ou d’accident.
Les jeunes de moins de 18 ans doivent obligatoirement passer un examen médical auprès du médecin du travail avant leur première affectation. Cette exigence s’applique aussi aux jeunes plus âgés qui effectuent un travail de nuit ou qui sont exposés à des risques spécifiques. Dans certains cas, un examen de santé périodique est également requis.
Les jeunes ne doivent pas effectuer de travaux qu'ils sont physiquement ou psychologiquement incapables d’exécuter. La loi interdit notamment l’utilisation de machines dangereuses, l’exposition à des substances toxiques ou cancérigènes, le travail dans des environnements extrêmes, la démolition de bâtiments, le travail en hauteur ou d’excavation comportant des risques. Ces interdictions peuvent être levées si le jeune est âgé d’au moins 16 ans et a reçu la formation professionnelle nécessaire.
Pour les jeunes en formation ou en contrat d’apprentissage, les travaux interdits sont déjà autorisés dès 15 ans s’ils sont indispensables à leur formation.
Pour les étudiants jobistes, les exceptions ne s’appliquent que s’ils ont au moins 18 ans et s’ils suivent une filière d’études pertinente. Un accompagnement par un travailleur expérimenté est indispensable pour encadrer ces tâches. La conduite d’engins de transport motorisés est en principe interdite aux étudiants jobistes. Deux exceptions : un étudiant peut être copilote d’un transpalette dès 16 ans et d'un chariot à plateforme non élévateur à partir de 18 ans
Les étudiants jobistes sous contrat d’intérim sont confrontés à un risque accru d’accidents du travail. Pour tout poste présentant des risques spécifiques pour la santé, l’étudiant jobiste doit recevoir une fiche de poste de travail de l’entreprise de travail intérimaire. Cette fiche décrit les tâches qu’il devra effectuer, les risques associés et les équipements de protection individuelle nécessaires. Elle précise en outre s’il faut un suivi médical par un médecin du travail. L’agence d’intérim est tenue d’expliquer cette fiche et d’en remettre une copie à l’étudiant jobiste. L’entreprise où il travaille doit lui fournir gratuitement des vêtements de travail et des équipements de protection individuelle lors de l’accueil, ainsi que des informations sur les mesures de sécurité et les instructions (de sécurité) au travail.
Moins expérimentés et donc moins conscients des risques, les jeunes sont plus vulnérables aux accidents du travail.
Plus d’infos sur les droits et devoirs des intérimaires et des étudiants jobistes sur lacsc.be/interimunited
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