Le sommaire
En février dernier, une délégation de la CSC s’est rendue à Katmandou, au Népal, pour participer au Forum social mondial (FSM). Cela a été l’occasion de rencontrer notre partenaire syndical sur place, ainsi que de visiter des entreprises locales. Un mois plus tard, retour sur cette expérience enrichissante avec des délégués qui composaient la délégation.
Loïc Dechène
La délégation CSC qui s’est rendue à Katmandou.
J’espérais découvrir d’autres réalités que celles que je connais en Belgique, et aussi les différentes manières de militer pour des sujets communs. Et je n’ai pas été déçu! Je me rends compte de la chance de vivre dans un pays où existent les fondements de la dignité humaine que sont la sécurité sociale et la concertation sociale. Pour eux, ils sont à construire; pour nous, ce sont des acquis pour lesquels nous devons continuer à nous battre pour les préserver.
Presque un mois après notre retour, je garde des souvenirs extraordinaires. Alors que les travailleurs et les travailleuses que nous avons pu rencontrer ont des conditions de travail tellement différentes des nôtres, nous n’avons pu voir que des sourires et de la gentillesse. Les échanges que nous avons eu avec les syndicalistes népalais étaient d’une grande richesse. La manifestation d’ouverture du FSM me laisse elle aussi un souvenir incroyable. Je suis ravie d’avoir pu intervenir au FSM et d’avoir échangé avec d’autres pays concernant la pénurie de personnel soignant.
Je ne savais pas trop à quoi m’attendre en partant, mais cela a été un choc culturel. Nous, Européens, pouvons nous féliciter que tout soit mieux organisé et que nous puissions compter sur de nombreux avantages.
J’espérais découvrir leurs coutumes et leur façon de vivre. On a pu se rendre compte des conditions de travail (salaire, sécurité…). Cela nous amène à voir les choses différemment. On a tendance à se plaindre beaucoup en Belgique, mais on se rend compte, quand on est sur place, qu’on est pas si mal! En bref, cela a été une très belle expérience culturelle, syndicale et humaine.
Découvrir la réalité syndicale là-bas nous fait nous rendre compte de la chance que l’on a, de ce qu’on a accompli en quelques dizaines d’années en matière de protection des travailleurs. Je ressens maintenant la volonté de continuer le combat, d’aller encore plus loin, d’être une sorte de locomotive pour tracer des lignes. Je ressors de cette expérience plus déterminée encore à faire évoluer les choses pour toutes et tous!
Le forum m’a fort intéressé, notamment les thèmes concernant le climat et le combat des peuples indigènes contre les industries qui prennent la place où ils habitent. Ce qui m’a étonné, c’est que les travailleurs, qui sont plutôt pauvres, sont quand même fort syndiqués, et qu’ils sont aussi très fiers d’appartenir à un syndicat.
Les échanges avec les syndicalistes népalais étaient d’une grande richesse.
