Dans le cadre de la lutte contre la fraude sociale, l’accord de coopération entre les inspections fédérales et régionales sont renforcées «Non seulement on appauvrit plus largement le sud du pays mais en plus, on va essayer de démontrer que la plupart des allocataires sociaux perçoivent indûment une allocation», commente M. Deleixhe.
Concrètement, ce renforcement va se traduire par une augmentation des contrôles de résidence effective sur le sol belge, de la vérification de la composition de ménages et de l’examen des revenus ouvrant droit à la perception d’allocation. Dans le même esprit, un renforcement des contrôles du travail au noir et de la fraude d’identité seront plus fréquents, notamment dans le secteur du bâtiment et dans l’économie de plateforme. Le collaborateur relève également que la trajectoire budgétaire qui accompagne cet accord de gouvernement comporte en outre des «éléments purement vexatoires, comme un volume identique d’économies à réaliser au travers de la lutte contre la fraude sociale et de la lutte contre la fraude fiscale, alors qu’on sait que les pertes générées par la seconde pèsent dix fois plus lourd (de 20 à 30 milliards) que les pertes engendrées par la première…».
Un plan interfédéral de relance de l’industrie et de développement renforcé du secteur des services est annoncé. «Schématiquement, le Green Deal, les technologies vertes et la gestion du bilan carbone de l’industrie sont une espèce de luxe que l’on s’offrira si jamais on parvient à dégager de bonnes marges bénéficiaires», ironise Thibault Deleixhe. «Mais avant ça, il est hors de question qu’on en fasse un défaut de compétitivité. Le grand axe, c’est de libérer le travail et de résorber le déficit de compétitivité». Les investissements dans les secteurs stratégiques seront plus étroitement consultés avec les sociétés régionales d’investissement, notamment dans des domaines relevant traditionnellement du fédéral comme la défense, l’aéronautique, l’énergie ou la santé publique. «Il y a donc la mise en place d’une compétition tacite entre les régions pour attirer les gros investissements, notamment ceux qui seront pilotés par l’État fédéral.» Notons également, en matière de mobilité, que l’infrastructure ferroviaire s’ouvre au co-financement régional tandis que vingt gares seront fermées… dont seize en Wallonie.