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«Les montants proposés sont ridicules»
Face au blocage persistant dans les négociations du Plan Renault, les travailleurs d’Alysse Food ont entamé une deuxième semaine de grève.
David Morelli
«Depuis la reprise de l’entreprise seneffoise par le groupe français Roullier, la situation de l’entreprise dégénère, explique Olivier Buyse, secrétaire permanent CSC Alimentation Services (A&S). Pertes financières, mauvais investissement, mauvaises analyses financières… Les délégués dénonçaient cette situation depuis longtemps». Résultat: le 15 mai dernier, la direction d’Alysse Food annonçait sa volonté de licencier 92 des 210 travailleurs que compte cette entreprise spécialisée en produits de boulangerie. La procédure Renault de licenciement collectif a été lancée, mais le 15 septembre dernier, la direction a balayé d’un revers de main toute tentative de négociation en matière d’indemnités de départ lors d’une réunion avec les syndicats.
Après sept jours de mobilisation des travailleurs, la direction a présenté en Conseil d’Entreprise sa «proposition finale», qui a été jugée insuffisante et irrespectueuse envers les salariés. La direction a par ailleurs clairement affirmé que le site belge d’Alysse Food n’est pas assez intéressant et ne mérite pas d’investissements. Des propos qui mettent directement en question l’avenir du site. Se sentant insultés par un tel mépris, les travailleurs ont décidé de poursuivre le mouvement de grève.
Pertes financières, mauvais investissement, mauvaises analyses financières… Les délégués dénonçaient cette situation depuis longtemps»
© CSC A&S
