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L'info n°1220/06/2025

Proche-Orient Pourquoi la Palestine est-elle un enjeu syndical pour la CSC?

Le 20 mai dernier se tenait à Bruxelles une assemblée de militants de la CSC sur le thème «Plus que jamais, la CSC en solidarité active avec la Palestine!». Objectif: mieux comprendre le contexte de la situation à Gaza et trouver des moyens d’agir.

Yves Hellendorff (adapt. DMo)


«On se tait quand les enfants dorment, pas quand ils meurent»
. Le jeudi 12 juin, la CSC A&S a déposé des paires de chaussures d’enfants sur la place Sainte-Catherine à Bruxelles, en mémoire des milliers de jeunes vies fauchées par le génocide en cours à Gaza. Elle appelle le gouvernement belge à prendre ses responsabilités. 





Les 11 mai et 15 juin derniers, la CSC a largement communiqué sur les manifestations en défense de la Palestine qu’elle coorganisait. «Vous feriez mieux de vous occuper de vos membres plutôt que de la Palestine», «Ce n’est pas le rôle du syndicat», «Est-ce que la CSC soutient le terrorisme?»,  «Le syndicat n’a pas à prendre parti dans un conflit»… furent quelques-unes des réactions postées sur la page Facebook de la CSC. Bien que les messages de soutien étaient bien plus nombreux, ces réactions négatives illustrent la difficulté pour les syndicats de communiquer sur les raisons de leur solidarité avec la Palestine.

Défendre des valeurs humanistes

Aujourd’hui, il ne s’agit plus de se poser la question de savoir si c’est le rôle du syndicat de défendre la cause palestinienne. Les syndicalistes militent pour la justice sociale dans nos sociétés, mais défendent aussi les valeurs humanistes qui les protègent de la barbarie. Et à Gaza, toutes les limites ont été franchies par le gouvernement israélien qui, non content d’occuper illégalement les territoires palestiniens, assume et exprime sa volonté de débarrasser Gaza de toute présence de la population palestinienne. Par tous les moyens: destruction systématique de tous les bâtiments, y compris les hôpitaux, famine, bombardement des écoles, des camps de réfugiés, aide humanitaire comme arme de déportation, exécution de personnel de santé et humanitaire… Mais la propagande internationale en faveur d’Israël, qui accuse d’antisémitisme ou de soutien aux terroristes du Hamas toute action de solidarité, ne fonctionne plus. Face aux crimes de guerre répétés et au génocide qui se déroule sous nos yeux, l’inaction n’est pas neutre: elle est complice. Le syndicat ne peut rester inactifs devant une telle barbarie.

Notre pouvoir d’agir

L’assemblée de la coordination Palestine CSC-ACV s’est réunie en mai dernier pour, entre autres, présenter comment agir en tant que citoyen, consommateur ou travailleur face à cette situation: en participant aux manifestations, en osant dénoncer ce génocide, mais aussi en boycottant les produits israéliens. Pour les militants de certains secteurs ou entreprises, il s’agira aussi d’interpeller leur direction pour mettre fin aux liens plus ou moins explicites avec les intérêts israéliens. À l’issue de cette assemblée, les participants ont également compris pourquoi il était fondamental que, sans délai, notre pays reconnaisse l’État palestinien et plaide au niveau européen pour l’interdiction absolue de vente d’armes à Israël et mette fin au partenariat commercial privilégié avec Israël.

Face aux crimes de guerre répétés et au génocide qui se déroule sous nos yeux, l’inaction n’est pas neutre: elle est complice.


110.000 manifestants ont appelé les politiques à «tracer la ligne rouge» face aux violations des droits humains en Palestine.

Comment soutenir la population de Gaza?


Les organisations et actions présentées ci-dessous présentent quelques possibilités d’action en soutien à la population palestinienne. Cliquez sur les liens pour accéder aux différentes plateformes.

Les plateformes:

Les actions spécifiques:

  • Made in illegality: Liste pour le boycott des produits venant des territoires occupés.
  • DBIO - Don’t Buy Into Occupation: coalition internationale visant à mettre en lumière les liens entre les institutions financières européennes et la colonisation israélienne des territoires occupés.
  • Le mouvement DBS plaide pour un boycott large des produits israéliens et des firmes qui soutiennent Israël.


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