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L'info n°2105/12/2025

Saut d’index: un ouvrier de nuit risque de perdre jusqu’à 47.000 euros sur sa carrière

Une étude de la CSC Alimentation et Services (CSC A&S) a calculé l’impact du saut d’index partiel voulu par l’Arizona sur les travailleurs.

En se basant sur une hypothèse de 2% d’indexation par an, elle aboutit à la conclusion que nombre d’entre eux vont être perdants. Et pas forcément des cadres supérieurs. Des ouvriers qui travaillent la nuit, en équipe ou à pause ont parfois des salaires supérieurs à 4.000 euros brut. Il s’agit d’une compensation pour les dégâts sur leur santé. Ces travailleurs subiront donc le saut d’index. Avec celui-ci, un ouvrier qui travaille de nuit dans le dépôt d’une grande surface risque de perdre 1.205 euros brut par an, ou 47.000 euros sur 30 ans. «Une partie de cet argent restera dans les entreprises et sera versée en dividendes aux actionnaires, commente Steve Rosseel, président de la CSC A&S. La Banque Nationale a récemment chiffré que les entreprises reçoivent 25 milliards de subventions. Ce flux ne va faire qu'augmenter, au détriment des travailleurs qui perdront du pouvoir d’achat. Les travailleurs de nuit du commerce sont doublement pénalisés: le gouvernement veut réduire leurs primes, et leur indexation.»

Le détail des pertes est présenté en deux tableaux, selon que le gouvernement intègrera ou non le pécule de vacances et le 13e mois dans la définition du seuil de 4.000 euros.





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