Les femmes se lèvent contre les violences qui leur sont faites
Les comportements violents et les agressions à caractères sexistes ou sexuelles restent malheureusement un problème fréquent dans les couples, mais aussi au travail, avec une influence énorme sur le bien-être et la santé des travailleuses.
David Morelli
À Mons, les militantes rappelaient les noms de femmes victimes de violences.
La Journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes a lieu chaque année le 25 novembre. Cette année, cette date tombait au cœur des trois jours de grève nationale. Le Collectif 8 mars Mons, dont la CSC est membre, a organisé une marche contre les violences sexistes et sexuelles et pour dénoncer les politiques d’austérité qui précarisent les femmes et aggravent les violences vécues par celles-ci.
La Convention d’Istanbul, premier traité international intégralement dédié à la lutte contre la violence faite aux femmes, a été adoptée par la Belgique en 2016. Cette convention est contraignante à tous les niveaux de pouvoir, ce que les militantes ont rappelé aux édiles de la Ville de Mons. Le Collectif 8 mars a aussi rappelé ses revendications prioritaires, comme la création d’un Centre de prise en charge des violences sexuelles (CPVS) en 2026 et des places supplémentaires en refuges et en hébergement d’urgence. Plus largement, les militantes ont appelé à une politique migratoire humaine et respectueuse des droits fondamentaux (car le durcissement de la politique migratoire frappe d’abord les femmes) et un réel soutien à l’accueil de la petite enfance (arrêt du définancement de l’ONE, réduction du nombre d’enfants par puéricultrice, création de nouvelles places d’accueil et en crèches).
La CSC était également présente sous la bannière Mirabal, le dimanche 23 novembre dernier, pour défiler dans les rues de Bruxelles. Quelque 5.000 personnes ont manifesté pour dénoncer et stopper les violences faites aux femmes!
À cette occasion, la CSC informe (ou rappelle) de l’existence d’un outil utile contre les violences faites aux femmes: le violentomètre du travail. Cet outil permet de visualiser les niveaux de violence au travail, qu’elle soit verbale, psychologique ou sexuelle. Il classe les comportements en trois grandes zones: zone verte (environnement professionnel respectueux), zone orange (comportements inappropriés nécessitant de la vigilance) et zone rouge (harcèlement et violences sexuelles, nécessitant une action immédiate).
N’hésitez pas à utiliser le violentomètre du travail sur votre lieu de travail. Cet outil est disponible dans l’app de L’Info ou sur lacsc.be/violentometre
Numéros verts gratuits à l’attention des victimes, témoins ou auteurs:
© CSC Mons-LL, Femmes CSC