prime à la détermination
Chez Lunch Garden, la volonté des syndicats a porté ses fruits.
D.Mo.
Lors d’un conseil d’entreprise en octobre 2024, pour la deuxième année consécutive, la direction de Lunch Garden annonçait son intention de scinder la prime de fin d’année en deux versements: un en décembre, l’autre en janvier. Or, dans cette entreprise, la prime est depuis toujours versée en décembre et non en janvier comme le prévoit le secteur. Il s’agit d’un avantage considérable en matière de pouvoir d’achat avant les fêtes de fin d’année. Cette fois, estimant avoir déjà fait suffisamment d’efforts toute l’année, les organisations syndicales ont refusé et exigé le paiement de la prime complète en décembre. Sans considération pour la concertation syndicale, la direction a ensuite annoncé, lors d’un conseil d’entreprise extraordinaire en décembre, une mesure encore plus inacceptable: pas de paiement de la prime de fin d’année en décembre mais une avancée sur salaire de 30% pour compenser.
Le bureau de conciliation sociale, exigé en urgence par les organisations syndicales en front commun, s’est d’abord soldé par un PV de carence1. La nuit portant conseil, sur fond de menace de dépôt d’un préavis de grève et d’actions, la direction a repris le chemin de la raison. Outre des engagements en matière de concertation sociale plus respectueuse, les délégués ont obtenu le maintien du versement d’une avance de 30% sur le salaire de janvier pour les travailleurs qui le désiraient, une prime nette exceptionnelle de 125€ versée avant les fêtes et l’engagement du paiement de la prime de fin d’année mi-janvier.
La détermination fait bouger les choses.
1 Un PV de carence est produit lorsque les membres du bureau de conciliation représentant les organisations d'employeurs et ceux représentant les organisations de travailleurs n'arrivent pas à aboutir à un avis unanime, NDLR.
© Jean-Marc Quinet/Belpress.com