Nous étions des dizaines de milliers dimanche dernier à marquer notre solidarité avec le peuple palestinien. Depuis plusieurs mois, l’horreur qui se déroule à Gaza dépasse l’imaginable. Des hôpitaux rasés, des écoles bombardées, des civils affamés, des dizaines de femmes, d’hommes et d’enfants massacrés, et des survivants privés d’humanité.
Une population entière est prise pour cible. Une ligne rouge après l’autre est franchie. Et pendant ce temps, la communauté internationale hésite, tergiverse, regarde ailleurs.
Dans ce contexte, il s’agit de dire clairement stop au génocide en cours, stop à la poursuite de la collaboration institutionnelle et pratique avec celles et ceux qui cautionnent cette situation.
Notre engagement ne s’arrête pas à la défense des droits sociaux sur notre territoire. Il est aussi fondé sur des valeurs universelles: la dignité humaine, la justice, la solidarité. Ces valeurs ne s’arrêtent pas aux frontières. Nous l’avons rappelé ce dimanche en nous mobilisant.
À Gaza, le gouvernement israélien mène une politique de destruction totale, avec une volonté assumée de faire disparaître toute présence palestinienne. C’est une punition collective. Et face à cela, l’inaction n’est pas neutre: elle est complice.
Défendre les droits humains et l’ordre international, ces principes ne peuvent être appliqués “à la carte”, selon les intérêts du moment. Ils doivent s’appliquer partout, y compris au Proche-Orient.
C’est pourquoi nous demandons que la Belgique s’exprime clairement sur la qualification des faits, sur le respect de la Cour internationale, qu’elle défende, au niveau européen, la suspension de l’Accord d’association Union européenne – Israël. Taire notre indignation, ce serait trahir notre humanité. Ne détournons pas le regard.
Marie-Hélène Ska, secrétaire générale
Défendre les droits humains et l’ordre international, ces principes ne peuvent être appliqués “à la carte”, selon les intérêts du moment.