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L'info n°2006/12/2024

automobile

Les travailleurs de LKQ en colère face aux provocations de la direction

La situation sociale est plus que tendue chez LKQ depuis l’annonce de la volonté de la multinationale de restructurer ses activités en Belgique et de licencier 266 travailleurs. Les syndicats dénoncent les provocations répétées de la direction et les travailleurs en colère se mobilisent.

David Morelli


Les travailleurs mènent des actions sans relâche depuis l’annonce de la restructuration.

LKQ Belgique, entreprise spécialisée dans la distribution de pièces automobiles, se porte bien financièrement. Pourtant, en septembre dernier, la direction annonçait une restructuration qui impliquerait le départ de 266 travailleurs (sur 800), la «fermeture potentielle» des filiales de Mornimont (Jemeppe-sur-Sambre) et de Maasmechelen ainsi qu’une «éventuelle transformation logistique» de la filiale de Vilvorde.

Embrasement

Le mécontentement est apparu durant les négociations de la phase 2 de son plan social. Pour la CSC, la direction «n’assume pas ses responsabilités vis-à-vis des travailleurs» et «le plan social n’a comme seul but d’augmenter les bénéfices, dans une démarche purement mercantile». Au lendemain d’un Conseil d’entreprise extraordinaire, le 21 novembre dernier, les travailleurs ont pris l’initiative de bloquer les différents accès au site de Vilvorde. «Malgré les mises en garde des syndicats, la direction a décidé de quitter la table des négociations pour se rendre sur le site de Vilvorde et s’adresser directement au personnel». Bien mal lui en prit: face aux propositions jugées dérisoires de la direction, les travailleurs ont exprimé leur colère.

Provocations

Dans ce contexte, plutôt qu’un retour à la table des négociations, la direction a choisi d’attiser le feu, puisque quatre jours plus tard, les travailleurs du site de Mornimont ont été privés de leur outil de travail, la direction ayant décidé de vider le parking des camionnettes et de dévier l’ensemble des commandes vers un site français du groupe. «De plus, la direction avait prévu de faire travailler onze intérimaires dans le dépôt, constate la CSC. Face à ces provocations, les travailleurs ont mené un blocage du site de Nannines. Ultime provocation, la direction a fait appel à la police et à un huissier afin de faire tomber le piquet de grève!».

Les travailleurs, révoltés, mènent des actions 24 heures sur 24 sur le site de Vilvorde et de Nannines. La CSC les soutient et «condamne fermement toutes ces entraves graves au droit de grève et le non-respect des droits des travailleurs». Malgré ce climat délétère, elle espère obtenir, lors de la réunion du 3 décembre en présence du directeur de LKQ Europe, des réponses à ses questions et une proposition complète respectant tous les travailleurs concernés par ce licenciement collectif.


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