Marie-Hélène Ska, secrétaire générale
Grâce à un système d’indexation automatique des salaires et des allocations sociales que beaucoup de pays nous envient, nous parvenons à limiter les effets de l’inflation sur les revenus des travailleurs et travailleuses, des personnes pensionnées ou à la recherche d’un emploi.
Mais nous sommes et restons préoccupés par le niveau d’inflation en Belgique, bien supérieur à celui de nos pays voisins. Avec une cause quasi exclusive: les prix de l’énergie, qui, chez nous, explosent.
Pour accélérer la transition vers une économie neutre en carbone et faire évoluer la transition écologique, il nous faut rapidement nous attaquer à la transparence des prix de l’énergie pour l’ensemble des consommateurs. L’enjeu est aussi de pouvoir juguler cette inflation. Et la réponse, pour faire face à cette instabilité, ne doit pas se traduire par de nouvelles politiques de modération salariale, mais doit commencer également par une plus grande transparence sur ce que les grandes entreprises paient réellement en matière d’énergie. Elles ne sont clairement pas toutes logées à la même enseigne.
Aux employeurs nous disons: exigez cette transparence et voyons ensemble comment remettre l’économie belge sur des rails plus équitables en la matière.
Trop de travailleurs et d’allocataires sociaux sont pour le moment en grande difficulté. Notre système de protection sociale, accompagné de négociations salariales libres, représentent les deux leviers pour permettre de tenir le coup. Renforçons-les plutôt que de les remettre en question bêtement.