Les syndicats, scandalisés par l’intervention violente de la police anti-émeutes lors d’une réunion de négociation du plan social chez Audi Brussels, déplorent le silence des politiques suite à cet événement.
D.Mo.
Le 13 novembre dernier, des travailleurs sont entrés dans la salle où se tenait une réunion entre syndicats et direction pour manifester pacifiquement leur mécontentement suite au rejet de la contre-proposition syndicale au plan social. La direction d’Audi Brussels a fait appel aux forces de l’ordre en pleine négociation du plan social et a été exfiltrée.
Les syndicats, parmi lesquels la CSC Metea et la CNE, ont réagi au communiqué de la direction d’Audi pointant unilatéralement du doigt «le comportement agressif des travailleurs d’Audi».
«Les travailleurs ont protesté bruyamment après avoir été informés de l’attitude arrogante de la direction à l’égard de la proposition de plan social des syndicats. Mais nous affirmons très clairement qu’au-delà de quelques cris et de bruit, il n’y a pas eu de violence. (…) Selon nous, à aucun moment il n’y a eu de réel danger pour les négociateurs présents dans la salle de réunion. (…) Nous pouvons comprendre que la direction ressente cela comme une forme d’intimidation. Mais ce n’est pas non plus une raison pour que la direction d’Audi fasse unilatéralement appel à la police anti-émeutes sans avoir consulté ni informé les syndicats, qui étaient sur place (…).Nous avons eu l’impression que le retrait de la direction avait été bien préparé et qu’il faisait partie de leur stratégie. Nous sommes choqués par la violence disproportionnée de la police à l’encontre de travailleurs pacifiques. (…) De telles actions de la part de la direction d’Audi sont préjudiciables aux négociations et provoquent une profonde rupture de confiance», ont exprimé les syndicats.
Dans un second communiqué, les syndicats ont déploré le silence des ministres de tutelle (Concertation sociale et Forces de l’ordre). «Pour nous, la moindre des choses aurait été d’être reçus en urgence par les deux ministres afin de recevoir notre version des faits, mais surtout de dénoncer ces faits gravissimes (…) Être reçus pour tenter de trouver une solution à la situation. (…) Le silence des politiques est assourdissant», ont-ils affirmé.
© ACV-CSC Metea