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35.000 manifestants ont une nouvelle fois battu le pavé bruxellois pour dénoncer les mesures injustes du gouvernement Arizona.
David Morelli
C’est sous une chaleur digne d’une certaine zone désertique (trop) bien connue que le front commun syndical a mobilisé 35.000 personnes pour exprimer son désaccord avec les mesures envisagées par la loi-programme et les promesses non tenues par le gouvernement. «Ce gouvernement s’est construit sur une fumisterie: récompenser les travailleurs. Or il s’attaque à eux, avec et sans emploi, constate Éric, formateur chez Metea. Il y a de grosses inquiétudes pour les travailleurs des secteurs avec des fonctions parfois plus pénibles. On a déjà commencé supprimer une série de possibilités de lever le pied et, désormais, on les pénalise, puisque ces périodes d’interruption de carrière ne seront plus valorisées pour la pension». Inquiétude et colère aussi pour France, ancienne travailleuse du secteur pharmaceutique et militante chez les Travailleurs sans emploi de la CSC: «L’exclusion du chômage qui aura lieu pour moi dans moins d’un an va me mener au CPAS. C’est vraiment exclure les gens, même extrêmement qualifiées mais plus âgés, qui cherchent du travail».
Lors de sa prise de parole, Ann Vermorgen, présidente de la CSC, a pointé les attaques contre les travailleurs menées par le ministre de l’Emploi, David Clarinval. «Ce qu’il appelle “flexibilisation”, nous l’appelons par son véritable nom: de l’exploitation moderne. Davantage d’heures supplémentaires. Aucune garantie sur le nombre d’heures prestées. Pas de jours de travail fixes. Plus aucune sécurité. Un travail flexible sans protection n’est pas un progrès. C’est un retour en arrière!».
Face aux mesures de la loi-programme, la mobilisation syndicale se poursuivra le 14 octobre avec une marche des carrières organisée en front commun syndical.
Ce gouvernement s’est construit sur une fumisterie: récompenser les travailleurs. Or il s’attaque à eux, avec et sans emploi, constate Éric, formateur chez Metea.
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