Lahoucine Ourhribel, secrétaire général de la CSC Metea, a abordé la question du travail de nuit chez les femmes, à l’occasion d’une journée consacrée à la santé des femmes. Extraits de son intervention.
«Il y a un certain nombre de secteurs couverts par notre centrale professionnelle où les femmes travaillent la nuit. Il est donc nécessaire d’avoir une analyse de risque en tenant compte du genre, pour éviter de sous-estimer les dangers auxquels les femmes doivent faire face dans nos secteurs. Des mesures encadrent le travail de nuit au niveau interprofessionnel: la CCT 46 établit les règles et la protection des travailleurs à ce niveau, tout en permettant à l’employeur d’organiser sa production. S’il est difficile d’avoir des CCT séparées entre femmes et hommes lorsqu’on négocie au niveau sectoriel, il y a par contre des dispositions particulières qui concernant les femmes. Les plus évidentes, ce sont celles concernant les femmes enceintes. Ces CCT-là sont améliorées au niveau sectoriel, notamment au niveau du secteur du métal, des fabrications métalliques et du secteur du textile. Nous avons mis l’accent sur les conséquences psychosociales du travail de nuit pour les femmes. Il est par exemple important de veiller à ce que la personne de confiance soit joignable à tout moment durant la nuit pour éviter certains comportements déviants, comme le harcèlement moral et sexuel auquel les femmes pourraient être confrontées durant le travail de nuit. Si un certain nombre de pas a déjà été fait, il reste du travail au niveau sectoriel. Une approche neutre en genre dans l’analyse des risques et de la prévention pourrait faire en sorte que les risques pour les travailleuses, et en l’occurrence les travailleuses de nuit, diminuent.»
© Shutterstock