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L'info n°1922/11/2024

Logistique

La réalité de l’e-commerce dans un entrepôt

Commander un pull ou une paire de chaussures depuis son canapé le soir et les recevoir dès le lendemain: qui ne l’a jamais fait? L’e-commerce occupe une place de plus en plus importante dans l’économie, mais prenons-nous parfois le temps de réfléchir à la logistique complexe qui se cache derrière? «À l’approche des fêtes ou lors d’événements comme le Black Friday, nous employons au moins deux fois plus de personnel que d’habitude», explique Lesley Van der Wee, militant chez Bleckmann, un acteur majeur de la logistique qui fournit d’autres entreprises.

Propos recueillis par Bram Van Vaerenbergh

Que faites-vous précisément?

Nous sommes responsables du stockage des marchandises, que nous livrons aux magasins et aux entreprises de transport de colis. Nous nous occupons principalement d’articles de mode et de lifestyle. Parmi nos clients, nous comptons de grandes chaînes de magasins belges et des marques de mode internationales. Concrètement, nous recevons les marchandises de ces entreprises – par camions ou par conteneurs sur des bateaux – et nous les emballons. Lorsque les clients nous renvoient leurs colis, nous les traitons également. Nous ouvrons les boîtes et vérifions si les marchandises sont encore utilisables. Si c’est le cas, elles retournent à l’entrepôt. En cas de doute, nous les renvoyons au fabricant.


Comment se déroule ce processus?

L’entreprise cherche constamment des solutions pour collecter plus efficacement les marchandises dans l’entrepôt. Avant, nous nous rendions à l’entrepôt avec une boîte par client, mais aujourd’hui, ce travail est automatisé à plus grande échelle. Nous ne sommes généralement informés de ces décisions que lorsqu’elles sont prises. L’emploi reste une priorité pour nous. En fin de compte, l’automatisation n’a entraîné aucun licenciement, mais nous accomplissons plus de travail.


Constatez-vous une augmentation de la charge de travail à certains moments?

En moyenne, 400 personnes sont mobilisées chaque jour. Parmi elles, environ 250 personnes sont des travailleurs fixes, les autres sont des intérimaires. Pendant les périodes de forte activité, comme les fêtes, les effectifs du personnel sont au moins doublés. Je me souviens d’une période de Black Friday, il y a quelques années, où des bus de travailleurs sont venus de l’étranger pour travailler ici pendant environ deux semaines. À ces moments-là, nous traitons environ deux millions d’articles par jour.

En moyenne, 400 personnes sont mobilisées chaque jour. Parmi elles, environ 250 personnes sont des travailleurs fixes, les autres sont des intérimaires.

Comment ces travailleurs intérimaires sont-ils soutenus?

Les intérimaires sont embauchés sur la base de contrats journaliers et changent fréquemment. Ils reçoivent une formation d’environ une heure avant de commencer à travailler. La plupart d’entre eux parlent une autre langue. Certains peuvent communiquer en anglais ou en français, mais ce n’est pas le cas de tous. Sur le lieu de travail, nous veillons toujours à ce qu’il y ait des personnes qui parlent plusieurs langues, et nous essayons également d’expliquer les consignes par d’autres moyens, comme le langage des signes ou les pictogrammes. Cependant, lorsque le volume de travail diminue, les intérimaires sont les premiers à être remerciés..


© Wouter Elsen et Shutterstock