La violence à l’égard des femmes demeure une plaie béante dans nos sociétés. Chaque jour, à travers le monde, des femmes subissent des abus physiques, psychologiques, économiques et institutionnels. Et malgré les avancées législatives et les campagnes de sensibilisation, les chiffres restent alarmants. En Belgique, une femme meurt tous les dix jours sous les coups d’un partenaire ou ex-partenaire. Ce constat insoutenable nous oblige à agir ensemble et sans relâche.
C’est pourquoi nous nous sommes réunis à la manifestation Mirabal à Bruxelles dimanche dernier. Organisée dans le cadre de la Journée internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes, cette mobilisation annuelle rassemble chaque année des milliers de personnes unies par une même conviction: un autre monde est possible.
Il ne s’agissait pas seulement d’un cri d’indignation, mais d’une démarche collective pour réclamer des politiques ambitieuses et des moyens concrets pour éradiquer toutes les formes de violences basées sur le genre. Les associations de terrain le répètent: les structures d’accueil manquent de financements, les dispositifs de soutien sont insuffisants, et l’accès à la justice reste un parcours du combattant pour de nombreuses victimes. Il est temps d’exiger des gouvernements des engagements à la hauteur de l’urgence.
La CSC porte depuis toujours les valeurs d’égalité, de justice et de solidarité. La violence envers les femmes ne se limite pas à la sphère privée: elle trouve aussi des échos dans le monde du travail. Harcèlement, discrimination salariale, précarité… autant de formes de violence qui fragilisent les femmes et les enferment dans des situations de vulnérabilité. C’est notre responsabilité de syndicat de défendre un environnement sûr et égalitaire, dans l’entreprise comme dans la société… et de rappeler également aux employeurs la responsabilité première qui est la leur.
Avec Mirabal, nous avons aussi dénoncé le silence complice et l’inaction. En nous mobilisant, nous avons affirmé que la violence à l’égard des femmes n’est pas une fatalité. C’est pourquoi, dimanche dernier, nous avons marché à Bruxelles sous la bannière de la solidarité et de l’espoir.
Anne Léonard, secrétaire nationale
En nous mobilisant, nous avons affirmé que la violence à l’égard des femmes n’est pas une fatalité. C’est pourquoi, dimanche dernier, nous avons marché à Bruxelles sous la bannière de la solidarité et de l’espoir.