Lédito

L'info n°1023/05/2025

100 jours de mépris, ça suffit!

Le mercredi 25 juin prochain, nous nous retrouverons à Bruxelles pour adresser un message fort au gouvernement fédéral: les travailleurs et les travailleuses subissent de plein fouet les décisions prises par ce dernier, tandis que les interlocuteurs sociaux sont écartés du processus décisionnel. Le constat est sans appel: en bloquant la concertation sociale, le gouvernement alimente la contestation.

Plus de cent jours après l’installation du gouvernement, et malgré les engagements du Premier ministre, aucune initiative concrète en matière de concertation sociale n’a été proposée. Ce silence traduit un profond mépris envers les travailleurs et travailleuses. Le Premier ministre affirme que l’accord de gouvernement — largement inspiré par les recommandations de la FEB — est immuable, laissant aux interlocuteurs sociaux uniquement quelques points secondaires à discuter.

Or, la manière dont se déroule actuellement la concertation sociale parle d’elle-même. Des réformes majeures, comme celle du chômage, sont imposées à marche forcée via les instances consultatives. Le projet de ralentissement de l’indexation dans la fonction publique aurait pu affecter près de 400.000 salariés du secteur privé sans même que le gouvernement ne s’en aperçoive. Ce sont les syndicats qui ont dû intervenir au sein du Conseil national du travail pour corriger le tir.

Ce n’est pas un dialogue, c’est une parodie. Entre le ralentissement de l’indexation, la précarisation des pensionnés et le démantèlement des dispositifs de fin de carrière, de nombreuses réformes sont menées sans réelle concertation sociale.

La mobilisation du 25 juin s’inscrit dans la continuité du plan d’action lancé en décembre 2024. Elle reflète une indignation croissante face à une politique sociale et économique qui creuse les inégalités, fragilise la sécurité sociale, bloque les salaires et réduit les moyens des services publics. Nous refusons de rester passifs!

Marie-Hélène Ska, secrétaire générale

Plus de cent jours après l’installation du gouvernement, et malgré les engagements du Premier ministre, aucune initiative concrète en matière de concertation sociale n’a été proposée.