Lédito

L'info n°1512/09/2025

Travailler plus longtemps ou vivre avec moins: pour la CSC, c’est non!

L’accord d’été du gouvernement fédéral introduit un système de bonus-malus qui bouleverse profondément l’accès à la pension anticipée. Derrière les chiffres et les conditions techniques, ce sont des vies, des parcours, des choix personnels qui sont remis en question. Et ce sont surtout les femmes qui paient le prix fort.

Le malus, c’est une sanction financière pour celles et ceux qui ne remplissent pas des conditions de carrière de plus en plus strictes. 7.020 jours de travail effectif? 156 jours par an? Ces seuils excluent des milliers de travailleurs, en particulier ceux qui ont connu des périodes de temps partiel, de maladie ou de chômage. Des réalités bien connues dans les métiers pénibles, précaires ou féminisés.

Cette réforme va creuser les inégalités et pousser à travailler plus longtemps, même quand le corps ne suit plus. Et pour celles et ceux qui n’ont pas le luxe de continuer, c’est une pension réduite à vie. Une simulation de la Commission du vieillissement montre que 49% des femmes et 22% des hommes qui ont pris leur pension anticipée l’an dernier ne rempliraient pas les nouvelles conditions de carrière et devraient donc faire face à une réduction du montant de leur pension (malus). Dans un certain nombre de cas, cela représente plusieurs centaines d’euros par mois!

Nous refusons cette logique punitive. La pension doit rester un droit, pas une récompense pour une carrière linéaire et sans accroc.

Le 14 octobre, dans les rues de Bruxelles, nous demanderons une prise en compte concrète des réalités de travail, et surtout, une réforme juste et équitable.

Marie-Hélène Ska, secrétaire générale

La pension doit rester un droit, pas une récompense pour une carrière linéaire et sans accroc.