A l’occasion de la manifestation du 14 octobre, les syndicats ont publié un appel à la mobilisation de la société civile expliquant les raisons de leur mécontentement, leurs revendications et l’importance de faire front commun face aux mesures de l’Arizona. Ce texte mobilisateur, dont nous publions un large extrait sur cette page, est plus que jamais d’actualité à l’heure où de nombreux travailleurs vont répondre à l’«appel de novembre » en se mettant en grève : le rail (du 24 au 26 novembre), les transports en commun (le lundi 24/11), les services publics (le mardi 25/11) et le 26 novembre, ce sera une grève nationale interprofessionnelle. Malgré l’ampleur de la mobilisation du 14 octobre et l’envoi d’une lettre au Premier ministre, les syndicats n’ont reçu pour toute réponse de la part du gouvernement qu’un silence assourdissant. Entendra-il cette fois ce nouvel appel ?
Nous sommes enseignant.e. s, soignant.e.s, travailleurs, travailleuses, étudiant.e.s, privé.e.s d’emploi, syndicalistes, avocat.e.s, artistes, magistrat.e.s.
(…)
Le gouvernement fédéral Arizona met en œuvre un projet brutal : une attaque en règle contre la protection sociale, les services publics, la sécurité sociale, les solidarités, le droit de protester, le droit international humanitaire, le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et le modèle démocratique.
Des milliards sont investis dans la militarisation du pays, aux détriments des politiques sociales.
Il ne s’agit pas de simples réformes. C’est un basculement.
Ce gouvernement exclut détruit, contrôle et sanctionne !
Les plus vulnérables sont en première ligne.
Le gouvernement fabrique des boucs émissaires pour éviter l’enjeu crucial de la répartition de la richesse, celle qui se compte en chiffre, celle qui s’accumule sans fin dans les mains de 10% de la population.
Nous voulons vivre debout.
Nous voulons que nos enfants vivent debout. Nous voulons que nos aînés vivent debout.
Nous voulons construire une société où les différences sont un atout. Une société de la dignité, de l’égalité, du soin et de la démocratie où le racisme, l’homophobie, la transphobie n’ont pas leur place.
Et nous voulons y travailler ensemble.
© David Morelli